dimanche 18 décembre 2011

Un P47D des Forces Aériennes Françaises Libres

 Hommage à Pierre Gauchon-Noireau

Le commandant Pierre Cauchon-Noireau



Un P 47 D THUNDERBOLT


  Sont les photos qui ont inspiré le diorama :


                  Cette fois je reprends le montage d'un P47, mais il s'agit ici d'un type D! "Laurette-Maggy" monté précédemment était un type N (voir messages plus anciens en bas à droite de la page). S'ils ont sensiblement le même aspect, le D et le N sont absolument différents. Le N est plus large, plus haut, plus lourd, plus puissant que le D. Notable différence s'il en fallait encore : Le N a opéré dans le Pacifique et le N en Europe. 

Un peu d'histoire :
                 Durant le second conflit mondial, les P47 tout types confondus ont remporté 3759 victoires dont 2 pour la RAF et 3 pour les FAFL. 449 ont été livrés aux FAFL dans le cadre du prêt-bail, plus 131 après la guerre. Cet avion a été construit à 15686 exemplaires. Le prix d'une telle machine s'élevait pendant la guerre à 85 578$ soit un équivalent de 1 369 248$ en 2012.

               Les passionnés de cet avion se reporteront à l'incontournable hors série n° 5 d'Aero journal  (éditions Caraktère) Le must en matière de Thunderbolt.


La maquette :

                     C'est encore une maquette Heller, la gravure en est très belle et les détails d'origine, impressionnants. J'ai monté cet avion dans le cadre de mon adhésion à CANOPEE, elle est maintenant exposée dans le hangar de l'association (avec les vrais aéronefs restaurés), sur la base aérienne 279 CHÂTEAUDUN (où j'eus l'honneur de servir durant douze ans)..

                    Le montage du poste de pilotage ne pose aucun problème, ici il est peint (Humbrol) dans le vert classique des intérieurs d'avions de combat américains de l'époque.


                  Même chose pour l'intérieur du poste de pilotage... Le tableau de bord est des plus complets et nécessite quelques heures de peinture, avec un pinceau très fin et une bonne loupe! Les palonniers sont à retravailler au cutter, les détails étant noyés dans le plastique, mais c'est réalisable avec un très bonne lame et beaucoup de patience.


                 On passera ensuite le (maintenant) traditionnel "jus" (Humbrol noir mat + essence à briquet) dans toutes les gravures en creux de la maquette, y compris les ailes, bien entendu.

                Il est temps de s'occuper de l'artillerie embarquée : la maquette est fournie avec une série de canons hyper moches (aile du bas) non réalistes, de simples morceaux de plastique. Je les ai remplacés par des tronçons d'aiguilles de seringues coupés à la bonne mesure à la Drémel (aile du haut).

                 Les deux ailes sont maintenant assemblées, ne pas oublier de peindre les puits de trains avant collage des moitiés d'ailes.

                Le moteur s'assemble parfaitement. L'axe d'hélice est tout de même un peu trop long, ce qui me donnera des soucis plus tard, vous verrez...



               L'assemblage des deux parties de la cellule est délicat à cause du poste de pilotage qui doit entrer parfaitement dans les rainures intérieures et il y a un peu de travail d'ajustement du moteur dans la carlingue, mais dans l'ensemble cela se monte très bien (allez doucement, faites des essais à blanc, c'est indispensable).

               Le montage des ailes ne pose absolument aucun souci! C'est merveilleux de constater que les ailes une fois entrées, prennent immédiatement le bon angle! Un essai à blanc vous en convaincra. Il n'y aura plus qu'à coller! Soyez attentif à n'utiliser que peu de colle, il serait dommage de devoir poncer de si belles gravures en creux à cause d'un débordement ...

              Une fois les jambes de trains et les roues peintes, il faut procéder au montage. Ici les détails manquent. En effet les durits de freins sont absentes, il convient donc de les fabriquer (fils de laiton prélevés sur un câble de souris informatique, ici en rouge). Mais il s'agit de les installer à leur juste place. Je ne vous cache pas que j'ai visionné pas mal de films de l'époque (merci youtube) avant de trouver mon bonheur.

                  Après peinture du moteur, le capot est installé. Là, il faut rester zen, la séance d'ajustage s'avère longue et fastidieuse... Mais avec de la patience...

                 La couche de peinture (c'est du vert, si si). Comme vous pouvez le constater, les gravures en creux assombries réapparaissent naturellement sous la peinture (travail réalisé au pinceau, je n'ai toujours pas d'aérographe).
                 Cependant, un détail choquant commence à apparaître : une ligne incongrue au dessus de la cellule, allant du capot moteur au bord de l'habitacle... qui se poursuit jusqu'à l'arrière de l'avion. Cette ligne ne doit pas exister!

Opération chirurgicale :
             Après avoir délimité le champ opératoire avec de la bande adhésive, j'ai pratiqué au bistouri, une saignée en V de chaque côté de la ligne enlevant ainsi un morceau de chaque demi cellule. la saignée a été rebouchée au mastic qui a été poncé après séchage. Une fois les bandes cache enlevées, j'ai procédé à un raccord de peinture...

L'avion après l'opération...


Positionnement de l'hélice peinte et recouverte de ses transferts (vernis)


 Peinture des intrados.

                Les intrados sont peints en gris mat (Humbrol), comme le dessous de la cellule.Cet appareil portait des bandes d'ailes jaunes. Des transferts jaunes sont fournis dans la boîte, mais j'ai préféré les peindre, comme pour un véritable aéronef. Pour ce faire, il faut poser des bandes cache de façon à bien délimiter les largeurs de bandes, veillez à ce qu'elles soient rigoureusement identiques en largeur et que les raccords avec celles des extrados soient parfaits...



 Bandes d'extrados et collage de la verrière.

                    On procède de même pour les extrados, attention, la peinture jaune laisse passer les reflets verts, prévoir plusieurs couches de jaune espacées d'un séchage.
                    La verrière est collée ouverte au Micro Kristal Klean (MKK), un produit laiteux qui devient transparent en séchant. Vous évitez ainsi le risque de la tache de colle à maquette qu'il vous faudra poncer ensuite. Une bande jaune existait également sur la dérive...

 Retrait des bandes cache et pose des transferts.

                         Une fois votre peinture jaune bien sèche, retirez délicatement les bandes cache puis installez les transferts sur une couche de vernis mat (Humbrol).

 

                    Voilà, l'appareil pourrait être considéré comme terminé, mais c'est là qu'intervient le problème évoqué au début de cette démonstration : l'axe d'hélice trop long! En agrandissant la photo, vous verrez que l'hélice ne colle pas au starter (renflement au bout du moteur. Ainsi l'avion ne pourrait jamais démarrer, c'est tout de même une grave erreur de modélisme. Il va donc falloir une fois encore, recourir à de la chirurgie.

                       Le jeu consiste à faire coller l'hélice au starter, il est donc nécessaire de couper l'axe et de la raccourcir à la bonne longueur. Trop court : l'hélice toucherait le capot, la maquette serait fichue.


                         Après de patients calculs et plusieurs essais, l'hélice est remise à sa juste place, touchant le starter mais pas le capot moteur!


La verrière a été collée ouverte afin qu'on puisse voir les détails de l'intérieur du poste de pilotage.


Le décors : 

                     Ce sera une partie de taxi-way. Sur une planche de contreplaqué, j'ai collé une épaisseur de stirodur (jaune), évidée de l'épaisseur du dépron (blanc). Une fois le dépron collé, j'ai marqué les jointures des dalles à l'aide d'une règle et d'un portemines. Il vaut mieux casser les parallèles, c'est pourquoi la piste est positionnée de biais par rapport au stirodur où je mettrai de l'herbe.

Pose de l'herbe.

                      C'est toujours le même tapis (marque Faller), du flocage collé sur une feuille de papier marron.

Peinture de l'herbe et de la piste.
                     L'herbe ne peut pas être laissée brute de pose! Il faut la repeindre en plusieurs nuances de verts et de jaune (Humbrol au pinceau). Le portemine est très pratique pour créer des cassures dans les dalles. Après avoir passé un jus (Noir mat + essence à briquet) dans les gravures en creux, il est temps de poser les gris. Ici, il faut travailler avec deux sortes de gris et y incorporer un peu de banc lorsque vous arrivez au centre de la dalle. Bien entendu on peint dalle par dalle et non pas à travers tout le décors! Mais c'est assez rapide avec un peu d'habitude. L'important est de travailler dans le frais pour que les couleurs se fondent mieux. Une fois la peinture terminée, j'ai ajouté du flocage herbeux à la jointure herbe-piste...

Finition.
                    La finition des cotés est faite en carton plume découpé aux mesures et collé à la colle à bois. Il sera maintenu par des épingles à tête (genre celles que l'on trouve à foison au dépliage des chemises neuves. J'en ai demandé au magasin de vêtements le plus proche, ils se sont fait une joie de s'en débarrasser!)

Mais pourquoi repeindre l'herbe? et bien une photo vous éclairera sur le sujet : 

                     En haut, l'herbe repeinte, en dessous, un morceau brut de tapis d'herbe Faller. Je pense que cela se passe de commentaires.


 Finitions.

                  Le carton plume une fois les épingles retirées est peint en noir. Il n'y a plus qu'à apposer l'étiquette explicative, l'avion a été recouvert d'une légère couche de vernis satin car, exceptionnellement, je voulais figurer un appareil neuf ou presque.

P47-D Thunderbolt
Commandant Pierre GAUCHON-NOIREAU
Escadrille LAFAYETTE
Forces Aériennes Françaises Libres
janvier 1944.


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