L'heure du choix...

les photos qui ont inspiré le diorama :
Le Messerschmitt 262, premier avion à réaction de la seconde guerre mondiale est mythique. Tout modéliste qui donne tant soit peu dans l'aviation y sacrifie quelques heures, je n'ai pas dérogé à la tradition. Cet appareil fut le premier d'une longue série de projets plus ou moins développés par différentes firmes allemandes durant toute la seconde guerre mondiale. cCitons ici : Arado, Blohm und Voss, Dornier, Focke-Wulf, Horten, Heinkel, Henschel, Junkers, Lippisch, Messerschmitt et Skoda... d'aucuns de ces projets ont vu le jour et ont été opérationnels durant le second conflit mondial, la plupart des plans des autres ont été récupérés par les alliers à la fin de la guerre et ont permis une certaine accélération de la course aux jets...

Jai nommé ce diorama "l'heure du choix", comme si nous étions au jour de la décision qui fut prise par les autorités allemandes de ne pas donner suite à la construction du Focke-Wulf projekt VII FLITZER en septembre 1944. Cet avion n'a jamais existé que sous la forme d'une maquette à l'échelle 1. Son concepteur : Kurt Tank (l'inventeur du Focke-Wulf) estime qu'il peut entrer très rapidement en production. Il sera rejeté parce qu'il emploie trop de matériaux stratégiques, avec plus de 50% d'acier dans sa construction.

Le Focke-Wulf Flitzer donnera naissance au De Haviland vampire... ceci posé, passons au diorama...

la maquette du Flitzer est de la marque Revell. Elle est fournie avec tout un shéma de camouflage et des insignes d'escadrilles, mais l'avion n'ayant jamais réellement volé, j'ai opté pour la construction d'une maquette de maquette, non pour un avion prêt à l'emploi. L'échelle est au 1/72.

Le montage ne pose pas de problème particulier, sauf à la jointure de poutres de queue, passage délicat nécessitant, outre un positionnement très précis, une bonne séance de masticage et de ponçage, mais rien d'insurmontable dans l'ensemble...

l'intérieur de la cabine est bien détaillé...

La maquette comporte peu de pièces et est assez vite montée en définitive...

Mise en place (à blanc) de la voilure et des poutrelles de queue...

La pose du train ne pose pas, elle non plus de problème particulier, mais il faut avoir pris soin de plomber le nez de l'appareil si l'on veut qu'il tienne sur la roulette de nez, comme pour tous les avions de cette sorte...

Vous remarquerez que la roulette de nez est restée grise, c'est absolument volontaire. c'est la maquette au 1/72 de celle à l'échelle 1 que je veux reproduire ici ; la roulette de nez était grise sur cette maquette. contrairement aux autres roues qui, elles, étaient réelles...

Passage d'un "jus" (peinture humbrol noir n° 33 additionnée d'essence à briquet) le noir va automatiquement s'installer dans les gravures en creux de la maquette...

Mise en place de la peinture aluminium (humbrol n°11) vous remarquerez que le "jus" dees gravures les met très bien en évidence. Tout l'appareil ne sera pas peint en aluminium, j'ai voulu garder des plaques de contre plaqué, il ne faut pas perdre de vue que les Allemands n'avaient presque plus de matières nobles (acier, alu etc.), l maquette présentée est donc, normalement fabriquée de matériaux disparâtres...

seconde peinture : les plaques de contre plaqué...

Loin des couleurs "opérationnelles" de la photo du couvercle de la boîte, (couleurs qu'il ne posséda jamais), voici la maquette terminée... Bien entendu, je n'y ai inscrit aucun matricule ni sigle, encore moins d'insignes d'unité puisqu'il n'a jamaisvolé, ni reçu d'affectation...

Passons maintenant au messerschmitt 262 :

Comme souvent, je commence par le montage du poste de pilotage et celui-ci est particulièrement bien détaillé.Il y a là un gros travail de peinture nécessitant calme et concentration.
L'appareil est à l'échelle 1/72 également et de la même marque que le précédent. cependant, le montage s'avère légèrement plus "technique" avec le 262...

On ne peut que regretter de voir pratiquement disparaître le magnifique poste de pilotage dans le montage de la cellule, mais c'est ainsi...Le montage des trains ne pose pas de problèmes particuliers (si vous n'avez pas oublié de plomber le nez de l'appareil, plombs de pêche ou autres)si ce n'est celui de l'installation des durites de circuit de freins (ici matérialisée en rouge ; c'est du fil de cuivre fin) Avant de procéder à l'installation, il est nécessaire, dans un souci de précision et d'exactitude, de visionner les films de l'époque sur les évolutions au sol de cet appareil. Avec un peu de patience, on peut déterminer exactement l'emplacement des durites...
Ici la durite de roulette de nez, positionnée à sa place et peinte en aluminium...

Positionnement, collage et séchage des roues...

Les roues sont sèches : peinture des intrados...

Puis peinture de camouflage de l'appareil ...

et pose des décalcomanies et divers insignes d'unité.

l'avion sèche, passons à la fabrication du décor :

sur une base de contreplaqué, installation des buttes de terre (en styrodur) :

Cette matière légère et compacte, facile à découper, sera la base des buttes de terre protégeant la zone. une succession de planchettes de bois sera collée pour figurer les planches d'une palissade retenant la terre... Pour casser la symétrie du diorama, les morceaux de styrodur sont de tailles et de dimensions différentes...

Une feuille d'herbe pour train électrique est collée sur le contreplaqué ainsi qu'un morceau de carton plume du dessus duquel j'ai enlevé la feuille cartonnée (fer à vapeur) pour pouvoir travailler directement sur la mousse. ici encore, l'herbe comme ce qui deviendra le taxi-way ont des formes non parrallèles...

Il s'agit ensuite de tracer les dalles du tawi-way avec un porte-mine. Le styrodur est recouvert (partie gauche) de colle à bois et saupoudré de terre...

les lignes des dalles une fois tracées, il faut procéder au vieillissement ; un jus de noir mat et d'essence à briquet permettra de noircir les creux des dalles...C'est aussi le moment de marquer les brisures diverses puis on applique une première couche de mainture à base de blanc cassé, de jaune et de rose très pâle, tout en marquant certains endroits d'un peu de traces de mousse verte... (nota : le second talus est lui queei recouvert de colle à bois et saupoudré de terre. les planches ont été vieillies de plusieurs tons de marrons, jaune et vert).

Les talus sont enduits de verdure, un chemin de ronde a été creusé et la boue peinte en marron. des petits buissons bordent les palissades au dessus come en bas, l'herbe du sol est usée par grattage, et enduite de colle à bois avant saupoudrage de terre. le reste de l'herbe est peint en différents tons de verts et de jaunes (humbrol)...

j'ai décidé de créer un décor que l'on verrait après une forte pluie...

Les dalles sont donc retravaillées en gris, recouvertes après séchage de la peinture, d'une couche de Klir...

A ce stade, il est nécessaire de monter et peindre les figurines et accessoires qui occuperont la scène en plus des aéronefs. j'ai choisi d'y installer une moto avec un side car, une kubelwagen et quelques figurines...

Maintenant nous allons travailler encore dans le tout petit! il s'agit de tailler les rayons des roues de la moto qui sont bien dessinées au moulage, mais non dégagés réellement. J'utilise des fraises de dentiste poursculpter les rayons, je travaille à la main car c'est assez délicat. quelques heures de patience seront nécessaires...

Les roues de la moto comme du side car sont ainsi resculptées avant mise en peinture et montage du reste des pièces :

Les figurines sont peintes de la manière accoutumée (humbrol diverses) :

La sentinelle et son chien sont collés sur le chemin de ronde après que les planches aient été repeintes pour donner une impression de pourriture du bois :

Les autres figurines sont installées :

Le diorama est terminé :

(A suivre)...