dimanche 3 mars 2013

Un messerschmitt peu ordinaire




La photo qui a inspiré le diorama :
                                                      

            Le Messerschmitt Bf 109 G-12 était, à l'origine un G-4, transformé par l’entreprise Blohm und Voos et avion d'entrainement, pour pallier au déficit en pilotes à la fin de la guerre. L'installation d'une seconde place ne put se faire qu'en diminuant la taille du réservoir, ceci fut compensé par l'emport d'un réservoir auxiliaire ventral. Une redio interne permettait au moniteur de communiquer avec son élève. 500 exemplaires furent livrés à la Luftwaffe, les premiers sont pris en compte en juillet 1944.


La maquette : 


          C'est une marque réputée pour ses mauvais moulages, un ajustement des pièces totalement approximatif et des décalcomanies tellement fins qu'ils s'enroulent sur eux mêmes quand ils ne se déchirent pas à la pose. La verrière, thermosoufflée est a découper avec les plus grandes précautions d'une part et elle est beaucoup trop longue (un bon centimètre) pour se positionner normalement sur la cellule. En, contre partie, l'intérieur des postes de pilotage est fourni en résine et une plaquette de photo découpe complète avantageusement la maquette. cela reste tout de même une "maquette d'homme" qui requiert beaucoup de patience et d'expérience pour obtenir un résultat correct. Débutants s'abstenir.

   Montage et peinture du poste de pilotage en résine.

        Attention, si elles sont extrêmement bien détaillées, les plaques de résine sont bien trop épaisses pour entrer sans problème dans la cellule! Il est nécessaire de poncer pratiquement la moitié de l'épaisseur (côté extérieur) pour pouvoir coller les deux parties de la cellule correctement.

Installation des sangles de siège en photo découpe.
   La photo découpe est de bonne qualité, les palonniers sont très détaillés...   




Le collage des deux parties de la cellule : un long moment de solitude, même pour un maquettiste chevronné.
Une fois la cellule collée, l'assemblage des ailes s'avère fastidieux, rien ne se joint naturellement et il m'a fallu re graver certaines pièces... Enfin, après une longue séance de masticage et de ponçage, on obtient quelque chose de très correct : 


           Après avoir passé un jus (mélange de noir humbrol et d'essence à briquet) dans toutes les gravures, je procède à l'installation du train (les jambes de train ont été retaillées en épaisseur).

Mise en peinture :


   C'est une première pour moi! Ce sera ma première maquette peinte à l'aérographe! Cadeau de mes enfants pour mon dernier anniversaire, j'étais, jusqu'ici, un inconditionnel du pinceau en matière de peinture, mais il faut bien s'adapter à son époque. la peinture à l'aéro, il faut le reconnaître, est bien plus rapide qu'avec un pinceau! Attention, je parle ici uniquement de l'action de peindre car la préparation des pièces pour la peinture à l'aérographe est beaucoup plus longue et je ne parle pas du nettoyage de la machine...

    Après avoir passé le gris sur les intrados, passage des deux tons de peinture des extrados. Je n'ai pas fait de masquage, j'ai opté pour une peinture à main levée...





Pose de l'hélice. les canons en plastique ont été remplacés par des tronçons d'aiguille de seringue. Là, je commence à m'inquiéter de l'angle des jambes de train qui est presque de 90°, chose impossible sur ce type d'avion. Il me faut donc procéder au démontage des trains et à une modification de l'angle du perçage des trous pour mettre le train aux normes...

La verrière : 



               J'ai du la découper et en enlever un centimètre avant de la préparer pour la mise en peinture (bande cache tamia). Une fois la verrière peinte et les bandes retirées, j'ai décidé de présenter l'appareil verrières ouvertes. j'ai donc procédé à un nouveau découpage prudent, la chose est délicate à cause de la fragilité du plastique...

   Maintien de la verrière avec une épingle pendant séchage (collage au micro Kristal Klear).



    Pose des décalcomanies (la galère). J'ai renoncé à poser les lignes pointillées rouges, préférant les peindre directement au pinceau sur les ailes.
Les jambes de train ont été rectifiées. la svastika de l'empennage arrière est en deux parties (encore une galère à positionner), mais elle a au moins le mérite d'exister, ce qui n'est pas toujours le cas avec d'autres marques de maquettes. C'est dommage je trouve, car cela empêche de coller à l'histoire, indépendamment de toute idéologie. J'ai reproduit le même avion que sur la photo de présentation, le 242 jaune..
Le diorama : 



    Je l'ai voulu simple : juste un bout de piste jouxtant une prairie fleurie de marguerites. La base est un morceau de polystyrène découpé aux dimensions intérieures d'un cadre acheté en grande surface. Les dalles sont gravées au porte-mines, ombrées d'un jus (noir plus essence à briquet) et peintes (au pinceau) dans différents tons de gris.

     L'herbe est une base de morceau de tapis herbeux pour trains (marque FALLER), collé à la colle à bois puis débarrassé de l'herbe à l'eau claire et grattage pour laisser apparaître les traces terreuses (terre moulue saupoudrée sur lit de colle à bois). L'herbe est ensuite repeinte (pinceau) avec deux tons de vert et un jaune.

Le pilote et l'élève sont des figurines Preiser au 1/72 entièrement peintes au pinceau.J'ai placé le moniteur à l'avant et l'élève à l'arrière, c'était la configuration adoptée pour un entrainement au pilotage sans visibilité.
L'antenne de l'appareil est réalisée en plastique étiré peint .




Messerschmitt Me BF-109 G-12
Départ en entrainement
Allemagne, été 1944

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1 commentaire:

  1. Très beau travail, et très intéressantes explications! L'occupation de l'espace au sol est bien vue...

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