lundi 3 mars 2014

Waterloo 1815-2015, le survivant...

             Il s'agit d'un travail sur bois et métal, comme le tramway de Söller, mais en plus simple.
Un canon époque napoléonienne, envoyé par un ami maquettiste qui ne se sentait pas ce genre de montage. Qu'il soit ici remercié.

               Chacun a entendu parler du bicentenaire de la défaite de Waterloo... Quand j'ai commencé ce canon, l’événement ne m'était pas venu à l'esprit. Je voulais réaliser un canon, certes, mais partiellement détruit, rouillé par le temps. Comme un survivant de la bataille qui aurait été "oublié" sur le terrain, caché par dame nature.

                La maquette :
                C'est une marque italienne en bois et laiton, représentant un canon de 12 livres. Elle est à l'échelle 1/17. J'ai commencé par construire les roues. Attention, débutants s'abstenir. Il faut  beaucoup de rigueur notamment dans la découpe des pièces de bois qui formeront les rayons de chaque roue.
                    La première construction à réaliser est celle du gabarit pour assembler les roues : 






Les roues sont assemblées sur le gabarit avant ajout de la seconde partie de moyeu, en laiton.



   vue générale des pièces composant le canon.





           Pendant que les moyeux sèchent (colle cyanoacrylate) j'ai assemblé les composants du canon.


    Ils'agit ensuite  de percer toutes les plaques métalliques qui viendront renforcer le canon. Pour ce faire, j'ai utilisé une fraise de dentiste.


    La pose des renforts de laiton (découpés au cutter) exige un certain tour de main, de plus les clous livrés dans la boîte sont trop longs. Il faut donc les couper en biseau à peu près aux 2/3 de leur longueur avant de les enfoncer au marteau.
     
       Une fois les renforts en place (attention, ne pas clouer les renforts prévus entre les encoches, il y a une erreur dans le plan. Poser ces renforts empêcheront le maintien du canon sur le support), on peut commencer le vieillissement des pièces de bois.


          Le passage répété d'une brosse métallique permettra de vieillir sérieusement le bois (montant du haut).


       Ensuite on s'attelle au cerclage des roues. Les bandes sont trop longues. Il faudra les couper de façon à ce qu'elles se joignent parfaitement. (opération délicate).


            Les roues sont ensuite vieillies, elles aussi. Il s'agit tout de même d'un canon qui aurait été oublié dans la nature depuis deux cents ans...



   Les pièces sont ensuite assemblées et mises en peinture (au pinceau). la rouille est obtenue par mélange de peinture de la marque Humbrol marron + noir n°33 + bicarbonate de sodium en poudre (acheté en pharmacie). Le bicarbonate de sodium donne de l'épaisseur à la rouille.


   Toutes les pièces métalliques reçoivent leur peinture rouille (mélange précité), les pièces de bois sont vieillies  au moyen d'une première couche (Humbrol noir n°33 + essence à briquet) appelé "Jus".
Ce jus va emplir les rayures du bois et les noircir pour leur donner plus de profondeur, le bois esn ensuite peint (au pinceau toujours) de diverses teintes de marron (acrylique). un peu de vert étant réparti (vert de vessie acrylique) dans le frais. J'ai procédé de manière identique pour les pièces métalliques, il ne faut pas perdre de vue que ces canons étaient initialement peints entièrement en vert.


         Le canon monté, il est temps de songer au décors  ou diorama qui va l'entourer.
     Tout d'abord le sol : il sera en polystyrène, la surface sera découpée au cutter puis poncée de façon à supprimer le plat...

    Des encoches sont creusées de manière à ce que le canon repose de biais, depuis tout ce temps, il s'est enfoncé dans le sol du champ de bataille... le sol est enfoncé à force dans un cadre (acheté pas cher dans un magasin suédois),


   Ceci étant, j'ai creusé un terrier puis j'ai collé une plaque d'herbe (marque Faller) pour les décors de train électriques. Ce tapis est très pratique car il permet de couvrir rapidement une grande surface, on peut même enlever l'herbe à l'eau, en humidifiant la surface à ôter et en la grattant avec une spatule. c'est ce qui a été fait pour l'entrée du terrier qui a été ensuite enduite de colle à bois saupoudrée de terre moulue.

    Le canon est ensuite collé dans  son emplacement avant d'ajouter des touffes d'herbes contre les roues et autour du terrier.


         J'ai tout d'abord décidé de construire une toile d'araignée sur la roue. Elle est faite en plastique étiré dont les tronçons sont collés avec du Micro Kristal Klear (MKK pour les connaisseurs). Ce produit à la couleur du lait mais devient transparent au séchage. J'ai ensuite installé le premier lierre sur la roue.  Il s'agit de Fil à coudre peint en vert de vessie, aux doigts (faire passer le fil entre le pouce et l'index emplis de peinture, elle se répartit uniformément sans bulles). le fil est ensuite enduit de colle à bois, toujours aux doigts et enfin, dans du flocage vert (toujours aux doigts). Une fois le fil enroulé et collé sur son support, il n'y a plus qu'à coller les feuilles du lierre une par une... Les fleurs sont toutes prêtes, il suffit d'enlever un peu d'herbe et de les coller à la colle à bois.


     Il y a bien longtemps que le canon sert de refuge à toutes sortes d'animaux, j'ai donc fabriqué un nid en fils de souris informatique.

   Il sera garni d’œufs. les œufs sont en Plastiroc, une sorte de pâte à modeler qui sèche rapidement à l'air.

   Je commence à installer le massif de buissons qui cachera le canon. les buissons sont en zeechuim, une plante que l'on peut faire pousser dans un jardin et qui, une fois sèche, donne réellement une forme d'arbustes sur un décor. Bien entendu, il faut les peindre (bombe acrylique verte) et ensuite les mettre en feuilles (saupoudrage de deux tons de flocage verts sur colle en bombe). Chaque arbuste est ensuite collé dans un trou préalablement foré à l'aide d'un pic à brochettes en bois.


   Le massif prend de l'épaisseur. Il faut bien cacher le canon. En exposition, soit je prévoirai un socle tournant, soit je mettrai un miroir derrière pour que  l'observateur puisse découvrir le survivant...



  Le canon est devenu le support d'un petit monde animal. maintenant il protège ceux qui y vivent : 


          Allant même jusqu'à prêter son embouchure aux oiseaux...


   A propos d'oiseaux, une mésange est posée sur un des montants rouillés...



D'autres oiseaux nichent autour du canon et des papillons se reposent dans les buissons...



     Après les oiseaux et les papillons, j'ai décidé de faire pousser des champignons. Ce seront des amanites tue-mouches. Dans la nature ils mesurent entre 17 et 24 cm de hauteur (j'ai mesuré) et leur couleur est des plus intéressante sur un diorama.
Donc, opération n°1 : création des chapeaux de champignons ; dans un couvercle, déposer des gouttes de colle à bois :



    Pendant qu'elles sèchent, préparez les pieds à l'aide de poils de balai (balai coco) enduits de colle à bois. Façonnez la collerette caractéristique de ce champignon dans une boule de colle posée à cet effet : 



          Collez les chapeaux peints sur leur pied : 


     Puis installez les champignons, après peinture des pieds, dans leur décor : 



           Cachez les trous d'assemblage avec du flocage mousse (vous remarquerez l'apparition d'une petite toile d'araignée dans les branches sous l'embouchure du canon et qu'un rouge gorge s'est posé près de la roue...


    Vue générale des champignons :  



Voilà, le dio est en attente de réception d'une figurine...
(A SUIVRE)













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