jeudi 6 mars 2014

NAKAJIMA TENZAN le torpilleur

Les photos qui m'ont inspiré :
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                  Le NAKAJIMA "TENZAN" (Montagne paradisiaque) a effectué son premier vol en  1941, nanti d'un moteur Nakajima "Mamoru" se 1800 chevaux. Il est construit à 133 exemplaires. Le couple du "Mamoru" est tellement puissant que la dérive doit être décalée vers la gauche. L'appareil connaît de nombreux défauts de jeunesse. En 1943, le "Mamoru" est remplacé par le moteur MITSUBISHI "Kasei" et entre en service dans la marine impériale. Il est considéré comme le meilleur bombardier torpilleur embarqué de la guerre du pacifique. Il termine sa carrière par des attaques-suicides jusqu'à la capitulation.


LA MAQUETTE :


     C'est une excellente maquette de la marque Hasegawa au 1/48ème , un peu chère, mais c'est hélas la caractéristique de cette marque japonaise qui exécute au demeurant de superbes gravures en creux et d'innombrables détails. Elle est très agréable à monter, un vrai bonheur.

MONTAGE :

J'ai commencé comme à l'accoutumée, par le poste de pilotage :



Mise en peinture (à l'aérographe) et vieillissement (ombres marron au pinceau).
















le tableau de bord exceptionnellement bien gravé, subit le même sort.
















Peinture des cadrans et installation en place.















les parois sont peintes : le fond à l'aérographe, les détails aux pinceaux.















Fabrication des sangles et des boucles et installation sur les sièges avant essai à blanc (non collé) des parois.















Collage définitif de l'ensemble.

Laisser sécher...














Une fois l'ensemble sec il s'agit de l'installer dans la cellule. Quelques réglages sont nécessaires avant fixation définitive.















   Le moteur monté et peint est ensuite complété par ajout des fils de bougies (fil électrique fin), collés (à la super glue).


  


   Test "à blanc" du moteur dans son capot :


















et du capot sur la cellule.










LES AILES :


Le bombardier est embarqué, ses ailes sont repliables. Le montage se fait en deux parties une première partie inamovible collée sous la cellule, les joints sont mastiqués selon la méthode des caches que vous connaissez déjà :




LA PEINTURE :


Les autres parties d'ailes sont collées, j'ai choisi la version ailes dépliées. Vous remarquerez le joint de mastic au dessus et tout le long de la cellule. On passe snsuite l'habituel "jus" dans les creux (noir mat Humbrol n°33 et essence à briquet), enlever le surplus et les taches avec un mouchoir en papier. Attention, les ailes sont très fragiles, elles se sont décollées à plusieurs reprises lors de diverses manipulations. Ici la cellule est prête à peindre, l'intérieur de l'habitacle est protégé.



J'ai peint la maquette à l'aérographe, un vert japonais (humbrol + diluant), las, ma peinture s'est mise à faire des bulles, ma maquette, en séchant s'est retrouvée constellée de petites étoiles aux reflets étranges. J'ai enlevé la couche verte et cherché la cause de cette peinture loupée. Il s'avère que certaines pièces de plastique, une fois démoulées, conservent une couche de gras qui enduit les moules et qui permet un démoulage facile. C'est la première fois que cela m'arrive. Il y a une solution simple : nettoyer toute la maquette à l'eau savonneuse, l'essuyer après rinçage et la laisser sécher une journée avant d'y retravailler. (attention à la fragilité des ailes en manipulant l'oiseau).

Mettez le temps de séchage à profit pour vous occuper des verrières, très importantes sur cet appareil. Il s'agit de ne pas en rater la peinture, cela ruinerait totalement la maquette.


J'ai décidé de représenter l'avion verrière ouverte coté pilote. Il me faut donc la découper, celle-ci étant prévue pour être représentée fermée.
La découpe se fait assez facilement à l'aide d'un scalpel de chirurgien (lame neuve obligatoire). Passez lentement, régulièrement, sans trop appuyer, la lame sur l'endroit à découper, recommencez l'opération jusqu'à la découpe du plastique. Agissez prudemment et sans forcer afin de ne pas briser la verrière ou l'endommager par un glissement malencontreux de la lame qui ruinerait vos efforts.


Préparez ensuite votre verrière pour la peinture en collant des morceaux de bande cache  dont vous trouverez plusieurs largeurs chez votre fournisseur de maquettes.

La plupart du temps, je laisse les morceaux de verrière sur leur grappe pour installer les morceaux de bande cache.













Peindre ensuite au pinceau, suivant la couleur préconisée...













  

Le capot moteur est noir mat, ici peint au pinceau sur un support en polystyrène de fabrication maison.








Une fois la cellule nettoyée et sèche, j'ai pu la repeindre sans problème. L'hélice et la casserole sont peintes en marron.

Essai à blanc des différentes pièces sur la cellule








Il ne faut jamais se précipiter pour coller les pièces sur la cellule, en effet, cela pourrait gêner la suite des opérations. Ici, le moteur et son capot sont bien collés, mais pas l'hélice qui doit encore recevoir de la peinture jaune...















Il faut s'occuper du train principal de l'avion et évider les amortisseurs qui sont livrés pleins dans la boîte. Ici, l'utilisation d'une fraise de dentiste prend tout son sens...














C'est un travail délicat  et long qui nécessite beaucoup de patience. Il faut veiller à ce que le plastique ne fonde pas sous l'action de la fraise...











Les roues peintes sont ensuite montées sur les trains et collées. Il s'agira ensuite d'ajouter les durits de freins, inexistantes dans la boîte. Je les fabrique avec du fil électrique de souris informatique récupéré sur un mulot hors service (oui, le maquettiste récupère tout)








Le positionnement des durits  (ici en noir sur les jambes de train) est réalisé d'après photos originales de l'appareil, la difficulté étant de trouver les photos de ces parties d'avion. Mine de rien il y a là quelques heures de recherche et de visionnements sur le Net, mais quand on aime...













Gros plan sur le train avec la durit attachée...











Il est important de s'arrêter de temps à autre pour regarder son montage, non pour l'admirer, mais pour pouvoir rectifier un détail qui cloche ou autre. Ici la cellule sur ses trains...


Nous allons maintenant aborder un aspect délicat de la peinture, celui des puits de trains et des intérieurs d'aérofreins. En effet, les Japonais peignaient les intérieurs de puits et d'aérofreins d'une couleur bizarre :  l'Aotake. C'est un mélange de vert et de bleu métallisés.




Ici les puits de trains et l'intérieur des aérofreins sont peints (au pinceau). Attention, cette peinture met un temps fou à sécher. Il ne faut plus y toucher avant séchage complet car elle colle! évitez les poussières et autres micro particules qui pourraient y coller définitivement...













Pose des aérofreins (en position déployés) et de la torpille (peinte en noir humbrol au pinceau).












   Finitions de l'hélice, ajout de peinture jaune entre les bandes cache, au pinceau. Attention, le fond étant plus foncé que le couleur appliquée, deux couches de jeune seront nécessaires...








Installation de la vitre de séparation entre le pilote et le radio. La couleur sera rectifiée une fois la vitre collée.

Début de vieillissement (usure du capot) Ici deux écoles : soit on laisse l'avion comme neuf, sorti d'usine, soit on préfère des avions qui ont des heures de vol et, dans ce cas, on vieillit l'appareil en ajoutant à la peinture toute propre, des rayures, salissures, points de rouille ou couleurs effacées etc. Mais attention, il faut rester crédible et respecter une certaine logique dans l'application de l'usure...





Il faut se poser la question : qu'est-ce qui use un avion? : principalement l'air qui, par frottement, va enlever la couche de peinture de la machine. Dont, seront affectés les bords d'attaque des ailes, les parties saillantes du capot moteur, de la dérive et les bords d'attaque des empennages arrières, la pointe de la casserole d'hélice et les bords d'attaque des pales d'hélice  dans le sens de rotation.







Les parties saillantes ont été usées sauf la peinture jaune des bords d'attaque de l'avion qui ne s'use jamais ou très rarement car c'est un mélange spécial qui sert à la reconnaissance radar. L'usure due au vent étant faite, on procède à l'installation des décalcomanies.








Ceux-ci posés et vernis, on procède à la représentation de l'usure humaine, à savoir : les plaques de capot assez régulièrement ouvertes et refermées, les trappes de visite de l'appareil, les signes de nationalité, les traces de passage des pilotes et autres radios ou mitrailleurs qui montent à bord etc...

Attention, les avions japonais de la marine impériale étaient dotés d'une sous couche gris bleu. Il est donc nécessaire de vieillir l'avion avec cette couleur (humbrol mat n° 147) et non de l'aluminium habituel.

Comment faire? Eh bien, mettez un peu de peinture dans un couvercle de pot (confiture ou autre), trempez votre pinceau puis essuyez-le sur un chiffon ou tout autre mouchoir en papier et appliquez, presque à sec aux endroits désirés. C'est aussi simple que cela.







Gros plan sur la dérive vieillie. On reprendra le vieillissement sur les décalcomanies posés et secs, pour plus de réalisme.











Usure des différentes trappes de visite et effacement partiel de certaines peintures (rouges ici).














L'appareil terminé


Il reste à préparer le diorama...


Le Diorama :

L'avion est grand, j'opte pour une plaquette. Elle représentera un terrain herbeux bordant un taxiway.
Sur une base de polystyrène (c'est plus léger, il faut penser au transport dans les diverses expositions)


La partie taxiway est rainurée avec un porte mines et peinte en gris clair, les rainures sont ensuite marquées avec un mélange essence à briquet et peinture Humbrol noir mat n°33.




L'herbe est le sempiternel tapis de la marque Faller pour  décors de trains électriques, repeint (une fois collé à la colle à bois directement sur le support). La terre  est également collée (voir les dioramas précédents pour la procédure). Le taxiway est travaillé avec différents tons de gris, jaunes, bleus et noirs, de façon à le salir.





Installation de l'avion sur le diorama...


Le dio est un peu vide, je vais y adjoindre une voiture et quelques figurines :

Les figurines de la marque Hasegawa sont de très bonne facture, même si j'en ai trouvé depuis de bien meilleures (mais plus chères, bien entendu, malgré que la rapport qualité/prix soit toujours intéressant).

Avant de monter entièrement mes figurines, j'ai décidé de peindre les têtes sur grappes.
Ici, je dois vous parler de ma méthode de peinture des visages. Ils sont tout petits, il va donc falloir refaire tous les reliefs.
Tout d'abord, j'utilise (pour la première fois, mais c'est concluant) des peintures acryliques de la marque Prince August. Exit les Humbrol à l'huile (que pour les figurines, pas pour le reste des maquettes). Ces peintures sont assez chères mais donnent un très bon rendu.
Revenons à nos visages : Il faut adopter le principe suivant : tout ce qui est clair avance, tout ce qui est foncé recule. Je m'explique :

Sur une base marron rouge passée sur tout le visage, on applique une couleur plus claire (chair bronzée) de manière à faire ressortir les reliefs du visage que l'on accentuera encore avec une couleur plus claire (chair claire), passée sur les pommettes, l'arête du nez, le front, la pointe du menton, les oreilles etc.
Le lèvres reçoivent un léger ton rosé de même que le bas des pommettes. Les yeux sont traités au blanc puis, peindre la pupille et l'iris avant  de réduire la surface de blanc (toujours trop grande) avec les autres couleurs.
Le principe est le même pour les vêtements .

ici un officier japonais qui sera assis dans une voiture et tiendra son sabre (Katana) dans la main droite.




N'ayant pas de sabre à ma disposition, j'en ai sculpté un dans un cure dents :
Une fois peint, c'est très bien.











Les figurines en place dans la voiture. (le montage du véhicule est d'une simplicité enfantine.












Un officier de la martine impériale a été ajouté au tableau.

















NAKAJIMA BN66 6M2
Torpilleur triplace embarqué
Escale à Midway Juin 1942

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